Nous sommes tous ravis de capturer des gigas de vidéo avec nos drones tous publics. Mais qu’est-ce qu’on en fait? Comment les traiter de manière efficace?
Chez vous aussi Premiere Pro ou DaVinci Resolve saccade avec les fichiers DJI?
Personnellement, je trouve ça insupportable et vraiment décourageant. Dans la section Post-production de cet article, je vais vous expliquer comment éviter cela.
Petite vidéo bonus enfin d’article
Préparez vos prises de vue
On ne le dira jamais assez mais pour être efficace au montage, il faut être efficace au tournage. Ça paraît logique dit comme ça mais cela implique de passer du temps avant d’aller voler afin de préparer sa vidéo. Il y a de multiples façons de le faire comme s’inspirer d’autres créations vidéos, faire un storybord, une liste de plans, choisir en amont la musique pour rythmer nos shoots,… Il y a plusieurs manières de le faire à vous de trouver celle qui vous convient.
Être efficace au tournage, c’est aussi limiter la quantité de donnée capturée; enregistrer le bon moment, avec la bonne résolution, le bon format.
Évitez d’enregistrer 60 secondes pour n’en garder que 5 ou 6.
Choisissez les bons paramètres avec votre DJI
Il n’est pas utile de filmer en 4K si vous n’avez pas un ordinateur assez puissant pour le gérer en post-production. Vous risquez d’y perdre patience et courage puis de bâcler le montage. Ce choix se fait en fonction de vos compétences et la capacité de votre station de montage.
Pour les novices, le mode automatique fait très bien les choses dans un premier temps.
Personnellement, pour la vidéo avec notre Phantom 4 Pro, voici les paramètres que j’utilise:
- M – Manuelle
- D-Log (demande de faire de l’étalonnage en post-production)
- 4k – UHD 25i/s ou 2.7K 50i/s
- h.264
- MOV
- Exposition: +0.3 à +0.7 (Valable uniquement en D-Log)
Dans certains cas, j’utilise le nouveau codec H.265/HEVC mais les fichiers sont plus compliqués à traiter par la suite.
Capturez des images avec votre drone
Pour cette partie, je vais être très bref. Cela fera certainement l’objet d’un article à part entière mais soyer innovant, n’hésiter pas à aller près du sujet (attention tout de même à ne pas mettre quelqu’un en danger).
Je rappelle également que dans une certaine mesure: moins = plus. Limiter vos shoots au maximum afin de garder du plaisir au montage et ne pas se décourager avant d’avoir fini de tout trier.
Post-production
Jouons avec les codecs…
Co-codé-quoi? Entrons dans le vif du sujet, je suis sûr que tout comme nous, chez Altidrone, quand vous importez des fichiers DJI dans Premiere, DaVinci Resolve ou autre; ça saccade, c’est lent, ça plante bref c’est pénible!
Il y a une raison technique que je vais essayer de vous expliquer de manière simple.
Les fichiers enregistrés par les appareils vidéos dans la gamme « moins de 10 000 CHF/EUR » utilise des codecs qui ne sont pas optimisés pour le montage mais pour la diffusion, c’est des fichiers compressés qui prennent peu de place. Les débits sont limités par les cartes SD qui ne sont pas très rapides bien que cela s’améliore avec le temps.
Concrètement, cela signifie que pour travailler ces fichiers, il faut énormément de puissance de calcul afin que tout le micmac soit traité, décompressé et lu par votre logiciel de montage en temps réel.
Je vais me permettre une petite métaphore pour les lecteurs qui se sont pas habituer au jargon informatique:
En important les fichiers DJI directement dans notre logiciel de montage, c’est comme vouloir faire passer des graviers dans une conduite. Il y a des moments ou ça bloque, par contre, si on transforme notre gravier en sable fin ça passe. Le tuyau sera plus obstrué et il y aura moins de place pour l’air/le vide mais au moins l’écoulement se fera.
Revenons à nos fichiers, là Media Encoder de Adobe devient un atout et prend tout son sens.
Convertissons nos fichiers de leur format de diffusion au format de montage.
- Copiez les fichiers sur votre ordinateur
- Localisez vos fichiers dans le panneau de gauche de Media Encoder (Exportateur de médias)
- En dessous, dans l’exportateur de préconfigurations localiser le groupe qui correspond le mieux à vos shoots (i/s et résolution)
- DNxHD pour HD (720p) ou FullHD (1080p)
- DNxHR pour 2.7k, UHD ou 4K
- Sélectionnez les fichiers à convertir et faites un glisser déposer avec la souris sur la préconfiguration voulue
- Les fichiers vont se mettre à droite dans la file d’attente
- Il ne reste plus qu’à cliquer le bouton play vert et aller boire un café en attendant
Remarque: La taille de vos fichiers va au minimum triplé (jusqu’à x10) attention à avoir assez de place sur votre disque.
Précision sur les formats; vous trouverez plusieurs sortes de DNxHD et DNxHR voici un classement des plus lourds aux plus légers. (En gras celui que j’utilise généralement)
- RVB 444
- HQX
- HQ
- SQ
- LB
À vous de tester celui qui va le mieux avec votre machine. Pour utiliser ces fichiers efficacement, il est préférable d’avoir un SSD et non pas un ancien disque dur à plateaux.
Faire son montage et étalonnage en toute fluidité
Pour ces étapes, je ne vais pas vous donner de conseils très précis sauf: faites marcher votre imagination, inspirez-vous d’autres monteurs et appréciez la fluidité. 😉
Création des rendus
Avec l’export, nous allons repasser la vidéo dans un format fait pour la diffusion qui sera plus léger, pratique à partager et uploader. Première Pro et DaVinci ont des préconfigurations pour Youtube, Facebook et autres. Il est aussi possible de choisir dans le H.264 diverses résolutions et débits afin de ne pratiquement rien perdre en qualité.
Gestion de l’espace de stockage
Dans notre poste de montage, nous avons le système d’exploitation sur un SSD M.2 très performant, un SSD SATA3 de 256Go comme espace de travail pour les montages en cours, plusieurs disques durs standards pour le stockage à long terme et un NAS Synology pour l’archivage.
Comme les fichiers convertis en format de montage prennent trop de place. Nous stockons uniquement les fichiers originaux une fois les montages terminés.
Petite caricature humoristique du droniste d’automne
A la chasse des premières neiges et à l’épreuve du froid qui commence à sévir.